De tous temps les hommes ont utilisé la nature pour se soigner. Le terme de naturopathie vient du latin « natura » qui signifie nature et du grec « pathos » qui désigne le ressenti, l’émotion. Ce qui signifie donc :
« guérir dans le sens où le veut la nature » ou « guérir en suivant les règles de la nature ».
La naturopathie trouve ses origines aux sources des médecines dites traditionnelles (chinoise, ayurvétique…) et dans les travaux Hippocrate (460 – 370 avant JC), grand médecin grec, considéré comme « le père de la médecine », qui prônait déjà la diététique associée à la théorie des humeurs qui constituent le corps humain.
Hippocrate appliquait ainsi les lois de la nature et de la physiologie pour révéler à chacun « son médecin intérieur », c’est-à-dire les processus naturels de régénérescence propre à chacun soit : d’auto guérison.
« Que ta nourriture soit ton médicament »
Hippocrate
Il établit par la suite 5 principes, qui seront les fondements de la naturopathie :
- en premier lieu « ne pas nuire » – (“primum non nocere”)
- « la nature est guérisseuse » – (“vis medicatrix naturæ”)
- « identifier et traiter la cause » – (“tolle causam”)
- « détoxifier et purifier l’organisme » – (“deinde purgare”)
- la naturopathie « enseigne » – (“docere”)
Par la suite, il faudra attendre la fin du 19ème siècle pour voir apparaître la naturopathie moderne, d’abord aux États-Unis puis en France. C’est le biologiste Pierre Valentin Marchesseau qui fera la synthèse des travaux de nombreux hygiénistes (terme utilisé relatif à l’hygiène de vie) et qui deviendra le « père » de la Naturopathie en France.
Actuellement, l’OMS (l’organisation mondiale de la santé) définit la naturopathie comme la 3ème médecine traditionnelle mondiale, qui vise à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens naturels et biologiques.
Les principes de la naturopathie
- le vitalisme : respecte et favorise l’énergie vitale, l’intelligence biologique qui gère les métabolismes toujours au mieux pour le patient. Le praticien ne guérit jamais : il accompagne humblement l’auto-guérison
- le causalisme : ne combat pas les symptômes apparents, mais enseigne comment corriger les causes profondes et premières des troubles
- l’humorisme : importance accordée à la qualité du terrain (fait référence à la notion de milieu intérieur constitué par les liquides organiques, autrefois appelés « humeurs »)
- l’hygiénisme (ou naturisme) : utilisation harmonieuse et intelligente du milieu naturel, ainsi qu’une bonne hygiène alimentaire et corporelle
- l’holisme : prise en compte de l’individu dans sa globalité
- l’homéostasie : C’est le maintient à la valeur normale des différentes constantes physiologique.
Le rôle du naturopathe
Le naturopathe doit toujours chercher à augmenter la force vitale de l’être humain, c’est pour cela qu’il considèrera la personne dans sa globalité. Il aura pour mission : de prévenir la maladie, d’éduquer pour être responsable de sa santé, et de l’optimiser par un mode de vie plus sain.
Pour ce faire, il s’aidera des quatre piliers de la santé :
- L’hygiène alimentaire : bien se nourrir
- L’hygiène émonctorielle : bien éliminer
- L’hygiène physique et nerveuse : se reposer et se recharger
- L’hygiène psycho-émotionnelle : se recentrer et se réharmoniser
Par ailleurs, l’accompagnement en naturopathie peut se faire en parfaite concomitance d’une médecine allopathique, et donc : sans jamais interrompre un éventuel traitement allopathique. Consulter un naturopathe ne se substitue en aucun cas à un suivi médical.
le naturopathe est
un éducateur de santé !